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Sandra Lavorel

Des traits fonctionnels aux services écosystémiques : expériences inter- et transdisciplinaires aux échelles nationale et internationale.

Ingénieure agronome et docteure en écologie, Sandra Lavorel est directrice de recherche au CNRS. En 1991, elle soutient sa thèse en physiologie et biologie des organismes et populations à l’université de Montpellier 2. Après un post-doctorat en Australie, elle est recrutée au CNRS en 1994 au Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) à Montpellier avant de rejoindre le Laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA) à Grenoble en 2003. Elle a joué un rôle moteur au niveau international dans le développement et l’application du concept de traits fonctionnels, notamment aux végétaux. Elle s’est intéressée de manière croissante à la notion de services écosystémiques, à l’interface entre l’écologie et plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales (géographie humaine, agronomie, histoire des paysages, sociologie). Depuis 1998, elle contribue activement à plusieurs grands programmes internationaux sur le changement global (Global Change and Terrestrial Ecosystems, International Geosphere and Biosphere Program, Global Land Project) et la biodiversité (Diversitas). Sandra Lavorel a co-dirigé la zone atelier Alpes au moment de son lancement dans les années 2005-2006. Elle a participé à la rédaction des chapitres du Millennium Ecosystem Assesment sur la biodiversité. Elle a ensuite contribué à la rédaction de plusieurs rapports de la Plateforme Internationale pour la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES) et en particulier l’évaluation régionale Europe et Asie Centrale, et en est membre du groupe d’experts multidisciplinaire depuis 2018. De 2013 à 2019 elle a présidé le Conseil Scientifique et Technique de l’Evaluation Française des Ecosystèmes et Services Ecosystémiques. Elle co-pilote également le réseau international transdisciplinaire Transformative Adaptation Research Alliance (TARA) dédié au développement et à la mise en œuvre de nouvelles approches pour l’adaptation transformative aux changements globaux. Sandra Lavorel a reçu, en 2013, la médaille d’argent du CNRS, et est membre de l’Académie des Sciences. Au sein de COLLAB², elle est membre de la dyade sur les zones ateliers et apporte son expérience des collaborations inter- et transdisciplinaires à l’échelle nationale et internationale.

Dans les réseaux où j’ai travaillé […] sur le changement global et les écosystèmes terrestres, les collaborations qui marchaient le mieux n’étaient pas toujours celles où il y avait un budget dédié, mais c’était des collaborations où chacun amenait volontairement son financement. Les gens étaient très motivés et on nouait souvent des relations plus fortes et plus durables.

Les collaborations, pas juste interdisciplinaires, c’est déjà des complémentarités, et quand on dit complémentarités on dit aussi synergies; ça veut dire qu’on peut faire des choses qu’on n'aurait pas faites sans ça, chacun avec ses connaissances, ses concepts, ses moyens, ses contacts, ses méthodes.