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Catherine Cibien

Trente ans d’investissement dans l’animation du réseau des réserves de biosphère

Catherine Cibien est titulaire d'un doctorat sur le comportement du chevreuil, à l’interface de l’écologie et l’éthologie. Après sa thèse, elle enchaîne des contrats de recherche impliquant l’Office National de la Chasse (ONC), des bureaux d’études, l’INRA de Jouy en Josas et les fédérations des chasseurs dans le Nord et l’Est de la France où elle s’investit sur le terrain dans la coordination des acteurs de la recherche et de la gestion. Embauchée en 1991 comme secrétaire scientifique du Comité du programme Man And Biosphere (MAB) France par Jacques Lecomte (DR INRA, président du MAB France, elle alterne pendant dix ans des activités dans un bureau d’étude en environnement qu’elle a fondé avec des collègues, et un investissement croissant dans le Comité MAB France dont elle devient directrice. Elle a assisté aux évolutions du programme MAB de l’Unesco, programme scientifique consacré à la gestion durable des ressources de la biosphère, incarné sur les territoires par les réserves de biosphère. Le concept de réserve de biosphère s’est progressivement affiné, puis formalisé et mis en œuvre dans une grande diversité de situations. Catherine Cibien a accompagné le développement du réseau des réserves de biosphère de France et coordonné un ensemble de projets thématiques impliquant chercheurs, enseignants et gestionnaires. Elle a aussi été impliquée dans divers projets de coopération en lien avec le réseau mondial de l’Unesco, relatifs à la gestion des socio-écosystèmes, des réserves de biosphère transfrontières, ou encore de coopération universitaire. Elle co-anime le master MAB de l’université de Toulouse. Au sein de COLLAB², elle est membre de la dyade des réserves de biosphère et apporte sa connaissance des relations inter- et transdisciplinaires au sein du réseau des réserves de biosphère nationales et internationales.

« Une recherche finalisée peut nécessiter des approches extrêmement fondamentales, sans pour autant perdre son lien avec le concret. »

« Il me semble que la meilleure manière d’aborder l’inter- et la transdisciplinarité, finalement, c'est de manière pragmatique. Le plus pratique, c’est qu’un groupe de gens de différentes disciplines aillent écouter des acteurs locaux. On va voir des problèmes concrets, et à partir de ces problèmes concrets, le groupe de chercheurs discute. Alors je ne sais pas si ça crée une vision interdisciplinaire mais en tout cas on partage, il y a une forme d’empathie, la discussion est possible, et chacun finit par comprendre ce que veulent dire les autres. »

Date de modification : 26 avril 2023 | Date de création : 03 juillet 2020 | Rédaction : Christine Hervé